Les évolutions technologiques des engins de damage sont régulières et permettent d'adapter en permanence les équipements aux usagers des pistes et aux exigences des exploitants. Aux côtés des dameuses de diverses puissances, les engins à treuil permettent de travailler en toutes circonstances tandis que des machines spécialisées pour les pistes de ski de fond, de ski en salle et même pour les snowparks ont été développées, nouvelles pratiques obligent.
Les dameuses s'équipent de nouvelles motorisations et se mettent au vert, l'apparition des nouvelles normes antipollution imposant des réductions drastiques des émissions polluantes. L'arrivée sur le marché de machines « hybrides diesel-électriques » va dans le même sens et s'accompagne d'une réduction non-négligeable de la consommation en carburant.
Enfin, les engins de damage peuvent s'équiper de GPS embarqués permettant une gestion de la flotte optimisée et une mesure de la hauteur de neige sur tout le domaine skiable.
Focus : Les systèmes GPS ont la côte
Il est important, voire primordial, d'analyser de manière exhaustive les séquences opératoires et les structures de coûts des activités de damage et de production de neige afin d'identifier les potentiels d'économie et de mettre en place des mesures d'optimisation. Dans ce contexte, les systèmes GPS embarqués répondent aux exigences des exploitants de domaines skiables et peuvent être déclinés en fonction de leurs besoins et de leurs objectifs.
Dans les cas les plus simples, le domaine skiable n'a besoin que d'un système élémentaire de gestion de flotte qui lui permette d'analyser les données de tous les engins du domaine, à savoir : position, direction, vitesse, utilisation du treuil/de la fraise, régime moteur, consommation ou encore statut des éclairages et des signaux sonores.
Le module de base peut être complété par un système de navigation donnant accès à toutes les informations : carte du domaine skiable, trajectoire actuelle, bords de pistes, points d'ancrage, enneigeurs, remonte-pentes, routes et chemins, mais aussi bâtiments et zones de danger (falaises, versants, etc.)
Ce système permet au conducteur de mieux s'orienter au sein du domaine skiable, même par mauvaise visibilité. Le chauffeur peut également visualiser le travail effectué en temps réel par les autres engins dotés du même système.
Option supplémentaire : le système de mesure de l'épaisseur de neige permettant au conducteur de repérer d'un seul regard les zones où il manque de la neige et celles où se trouvent les dépôts de neige.
Enfin, certains systèmes permettent à chaque passe de la dameuse de convertir la mesure d'épaisseur de neige en volumes d'enneigement. Traduites par un code couleur, ces informations permettent de savoir quel enneigeur faire tourner, la garantie pour le snowmaker d'une production adaptée pour la juste quantité.
Préservation de l'environnement : L'AdBlue, c'est parti pour au moins 20 ans !
Depuis janvier 2014, passage à la norme Euromot 4 oblige, tous les moteurs neufs d'engins de damage combinent la technologie EGR (avec ou sans filtre à particules) et la technologie SCR avec utilisation d'AdBlue. La prochaine étape, envisagée à l'horizon 2020, sera encore plus exigeante en terme d'émissions polluantes et, à ce jour, aucun motoriste n'est capable d'atteindre ce niveau de performances sans utiliser l'AdBlue.
AdBlue est la marque commerciale sous laquelle est diffusée la solution AUS32 - une solution aqueuse d'urée à 32,5% utilisée dans le processus de réduction catalytique sélective plus communément appelée "SCR". Son utilisation permet de diminuer les émissions de Nox contenus dans les gaz d'échappement de 90% par rapport à la précédente norme (ils sont transformés en vapeur d'eau et en azote inoffensif).
Jusqu'au 31 décembre 2013, les constructeurs de moteur destinés aux engins de damage avaient le choix entre 2 technologies pour réduire les émissions polluantes : la technologie SCR "Réduction Catalytique Sélective" utilisant le fameux additif bleu ou la technologie EGR "Recirculation des Gaz d'Echappement" avec ou sans filtre à particules.
Depuis janvier 2014, entrée en vigueur de la norme Euromot 4, l'Ad Blue est utilisé au niveau de l'ensemble des motorisations et la prochaine étape, envisagée à l'horizon 2020, sera encore plus exigeante en terme d'émissions polluantes.